Béton et construction durable
Réchauffement , séismes, inondations… Les événements climatiques ne cessent d’impacter les milieux urbains et obligent les professionnels à reconsidérer leurs méthodes et objectifs. Ainsi, le secteur de la construction doit faire face à de nombreux enjeux liés à l’environnement, à la sécurité de la population et à l'amménagement du territoire. Pour construire des infrastructures urbaines optimales, la démarche d’adaptation passe alors par le choix stratégique des matériaux et le recours aux énergies renouvelables. Répondant à la nécessité d’économiser des ressources, le béton apparait alors comme un matériau privilégié. Augmenter les perfomances thermiques et limiter les émissions de CO², développer sans cesse de nouveaux pocédés et systémes constructifs, mettre au point des gammes innovantes (béton clair, béton drainant, béton dépolluant, etc.) : autant d’actions démontrant que le béton répond pleinement aux exigences de la construction durable. Il permet aujourd’hui d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, tout en offrant plus de confort aux résidents et toujours dans des budgets maîtrisés. Par ailleurs, sa forte résistance au feu, aux intempéries, aux chocs, à l’humidité… sont des qualités indéniables pour pallier les aléas climatiques sur le long terme et en faire un allié de l’éco-construction.
- L’efficacité énergétique du béton
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A l’heure où la préservation de l’environnement est une priorité globale, les professionnels de la construction sont en quête perpétuelle de matériaux ayant l’empreinte écologique la plus faible possible. Solide et pérenne, composé de ressources locales et abondantes, modèle d’inertie thermique, le béton est un choix judicieux pour bâtir un avenir durable. Ses propriétés exceptionnelles lui permettent en effet de répondre aux exigences d'une éco-construction.
- Le confort acoustique
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Le bruit est un élément à prendre en compte, particulièrement dans les milieux urbains. Les professionnels de la construction mettent un point d’honneur à l’intégrer dans leurs réflexions et leurs procédés pour développer des solutions toujours plus adaptées au confort acoustique. Qu’il s’agisse des bruits aériens extérieurs (circulation, chantiers…) et intérieurs (appareils audio, voix…), ou des bruits d’impact (pas, chutes ou déplacements d’objets…) le béton est indéniablement un rempart solide. Il contribue largement à la préservation du confort phonique des constructions grâce à 2 caractéristiques remarquables : tout d’abord, sa masse lui permet d’être un excellent isolant phonique contre les bruits aériens. Ensuite, sa surface lui confère une importante capacité d’absorption des impacts, surtout s’il est couplé à d’autres matériaux absorbants comme les sols en PVC, la moquette… Ainsi, par la grande quantité de son qu’il est capable d’absorber et de réfléchir, le béton a un pouvoir d’affaiblissement phonique considérable. Combinée à d’autres critères (mise en œuvre de la construction, matériaux complémentaires choisis, etc.) la qualité de cette ressource est un atout probant pour limiter les nuisances sonores dans les constructions, aussi bien dans les habitations que dans les bâtiments publics.
- La résistance du béton au feu et aux chocs
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Les constructions modernes sont souvent soumises à des contraintes externes imprévisibles et violentes. Les édifices se doivent d’être solides et résistants aux incendies et aux chocs. D’autant que l’aspect matériel n’est pas le seul à prendre en compte : la solidité implique la sécurité et la protection des individus. D’où une importance particulière accordée à la prévention et à la mise aux normes des installations ; en commençant par le choix des matériaux. En cas d’incendie, pour limiter les préjudices humains et matériels, les constructions doivent être assez stables pour faciliter l’évacuation et pour éviter l’écroulement pendant l’intervention des secours. Ininflammable, robuste, ne dégage ni gaz toxiques, ni fumée… le béton est alors un pare-feu exceptionnel. Par ailleurs, en cas de choc, ce matériau est aussi reconnu pour ses performances mécaniques : bonne tenue en flexion, résistance à la pression... Grâce à ce comportement optimal par rapport aux sollicitations dynamiques, le béton offre ainsi une solution idéale, conférant de surcroît une grande durabilité aux structures.
- Le recyclage du matériau
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S’il est important de porter une attention particulière à la fabrication du béton et à l’empreinte écologique de la construction finale, un autre point revêt une dimension stratégique : le recyclage du matériau. En effet, comment tirer profit du béton une fois le cycle de vie du bâtiment arrivé à son terme ? Question d’autant plus pertinente lorsqu’on sait qu’environ 40 millions de tonnes de déchets inertes provenant du BTP sont générées chaque année en France. Et dans le contexte actuel de réaménagement urbain, cet enjeu du recyclage du béton est majeur. Preuve de l’engagement des professionnels du secteur en ce sens : le projet national de recherche et développement baptisé RecyBéton lancé en 2012. Objectifs : mener une réflexion pragmatique et proposer des solutions pour aboutir à un recyclage quasi intégral du béton sur l’ensemble des activités de la filière construction. Une fois concassé et transformé en granulats de déconstruction, le béton présente le double avantage de pouvoir être utilisé en sous couche routière, mais aussi réintroduit dans certaines proportions dans l’élaboration de nouveaux bétons. En effet, ils peuvent se substituer aux matériaux d'origine naturelle. Les industriels se penchent actuellement sur la logistique, la composition, et les normes liés à ce recyclage, avec en ligne de mire l’objectif européen visant à valoriser au moins 70% des déchets inertes comme le béton d’ici 2020.